Voici, en toute humilité, mon témoignage…

Vous pouvez m’appeler éducatrice, animatrice, inspiratrice, mentor pour enfants… je suis certainement tout ça à la fois. Mon entreprise (au sens « entreprendre durablement » du terme), est orientée vers un besoin vital : construire une éco-humanité pour un monde meilleur.

Comment ?

En apportant les réponses appropriées aux 4 questions suivantes qui sont  les 4 points cardinaux de la mission dont je me suis investie en créant l’association Métamorphose :

Comment « oser » éveiller la conscience des jeunes en tant qu’individus à part entière ou en devenir dès la petite enfance ?

Comment développer au moment de leur scolarisation et avec une égale importance, leur savoir, leur savoir-faire ET leur savoir-être ?

Comment prendre le temps de les écouter eux aussi et de leur apprendre à écouter les autres, écouter avec leurs mots l « émo » et les maux, qu’ils ont en tête et sur le coeur ?

Comment leur offrir un espace de créativité, d’exutoire à idées et à émotions, d’émergence de toutes les intelligences qui composent l’être humain ?

Notre école, en tant que structure, est lourde à faire bouger et ne donne pas l’image d’un dispositif facile à mobiliser à tous les niveaux pour faire grandir l’homme en tant que tel, et au-delà, l’humanité entière. L’apprentissage et les tests privilégient encore l’évaluation personnelle, le travail individuel dans des sujets et des modalités souvent cloisonnés ; tout cela encourage davantage l’esprit de compétition que de collaboration. Peu de place est offerte à la construction et à l’émulation collective.  Les critères d’appréciation de la contribution d’un enfant prennent insuffisamment en compte sa capacité à valoriser toute la palette de talents ou d’envies qu’il a potentiellement. Quant à l’étiquette que, par malchance, « on » lui inflige dès le départ, il risque d’en être affublé sur tout son parcours scolaire.

Quant à l’éducation parentale, difficilement « caractérisable » en quelques mots, elle nous interroge sur un certain nombre de contradictions ou de situations très différentes quant aux références et aux valeurs qu’elle transmet aux enfants, dans un contexte socio-économique on ne peut plus mouvant. Affirmation de l’enfant, autorité parentale moins coercitive et davantage partagée (coparentalité) voire absente ou exclusive (monoparentalité), changement de signification sociale de l’union et de la famille, développement du dialogue… tout cela crée un environnement et des situations de vie extrêmement diverses qui confrontent le jeune à des réalités différentes, pouvant déstabiliser ses points de repère.

Bien entendu, enseignement et éducation parentale doivent converger pour offrir un cadre cohérent au développement de l’enfant. Le triptyque : enfant-parent-enseignant constitue le socle d’une démarche qui va construire les fondements de la société de demain.

L’enjeu est important et j’ai choisi, très modestement, de me consacrer dans un premier temps à la cible « enfants ». Ma vocation de maman (par trois fois) et d’enseignante (pas vraiment assouvie) a pris le dessus et j’ai créé le jour de mes 60 ans l’association METAMORPHOSE (ou comment apprendre à nos enfants à construire un monde meilleur).

Nous sommes tous des êtres de relation et de partage. 

Pourquoi ne pas insuffler l’envie et le besoin de vivre ce partage source d’enrichissement mutuel au moment où notre épanouissement se fait en mode accéléré ?

Pourquoi ne pas donner les clés et les bienfaits de la coopération aux enfants pour que demain, le vivre-ensemble leur paraisse naturel et indispensable ?

C’est de cette réflexion que sont nés mon engagement et mon projet. Nous avons tous une mission à accomplir : la mienne est de donner les bases à nos enfants pour qu’ils choisissent leur propre mission et la poursuivent durablement et le plus possible ensemble.

Christine Rouzioux-Goichaud, fondatrice de Métamorphose

Metamorphose : un credo, un engagement, une quête de sens